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Maisons de repos, échantillons perdus, tracing... : les aspects santé liés à la crise au 28 mai 2020

Questions posées le jeudi 28 mai 2020 au Ministre bruxellois de la Santé dans le cadre d'un débat « sur les aspects de santé et d’aide aux personnes de la crise sanitaire liée au Covid-19 ». Pour lire l'intégralité des échanges, cliquez sur ce lien.

 

Ces dernières semaines, plusieurs médias ont fait état de problèmes dans la

gestion des échantillons dans le cadre du dépistage du Covid-19 parmi la population belge.


Normalement, les malades potentiels vont dans un centre de tri pour être soumis à un frottis, et les échantillons sont ensuite envoyés dans un laboratoire. Les résultats parviennent au

patient un ou deux jours suivant le frottis.


Or, il semblerait que ça ne se passe pas aussi bien sur le terrain. La presse parle de

retards fréquents dans la production de résultats ; en cause, notamment, des laboratoires

qui semblent débordés. Une voisine m’a affirmé que l’échantillon prélevé sur son fils malade depuis plusieurs semaines aurait été perdu, soit par le centre de prélèvement, soit par le laboratoire.


Le démarrage il y a quelques semaines d’un testing davantage généralisé a été une bonne

nouvelle, tant les experts ont insisté sur la nécessité d’un dépistage à grande échelle de la

population dans la lutte contre le virus. Mais les témoignages qu’on a récemment pu lire et

entendre dans la presse posent évidemment question sur la capacité des équipes et des

appareils.


  • A-t-on effectivement enregistré en Région bruxelloise de tels problèmes de résultats en retard, voire d’échantillons perdus ?

  • Si oui, est-ce que cela a un impact sur la stratégie de dépistage, de traçage et de déconfinement ?

  • Quels sont les laboratoires aujourd’hui chargés de traiter les échantillons en Région bruxelloise ? Ne serait-il pas pertinent et possible d’augmenter leur nombre, d’autant plus si la deuxième vague devait se concrétiser ?


J’ai également plusieurs questions concernant la situation dans les maisons de repos. J’ai vu qu’Iriscare avait envoyé une nouvelle circulaire en date du 15 mai. Elle reprend une série de consignes à appliquer par rapport au nettoyage des chambres, la prise en charge de nouveaux résidents, les retours en famille, mais aussi l’encadrement des visites. J’aimerais donc savoir comment la situation est gérée sur le terrain. Cela fait un peu plus d’un mois que les visites ont doucement repris, est-ce que cela a donné lieu à des problèmes particuliers ?


Aussi, on me rapporte des cas où la mise en isolement des résidents Covid, confirmés ou suspectés, avait donné lieu à une grande détresse psychologique. Il est malheureusement logique que ces mesures d’isolement aient un impact sur les résidents. Mais cette détresse serait exacerbée à certains endroits par ce qu’on pourrait appeler de la négligence. Malgré le matériel de protection, certains membres du personnel de soin préfèreraient ne plus approcher les résidents malades. J’aimerais savoir si le Gouvernement a eu écho de cas de négligence. Si les personnes âgées survivent au coronavirus, il ne faut évidemment pas qu’elles décèdent ensuite de solitude et de tristesse.


Enfin, j’aimerais entendre le Gouvernement sur la question du tracing des contacts, qui a démarré le 11 mai. À la fin de la semaine dernière, la presse annonçait que 1450 personnes avaient été contactées. Lundi, le directeur de l’entreprise N-Allo expliquait lors d’une interview que la mise en place du système avait été compliquée dans l’urgence, mais qu’il fonctionnait néanmoins, malgré quelques imperfections. Est-ce que c’est également l’analyse du Gouvernement, et quelles sont les imperfections ? Est-ce qu'un premier bilan peut déjà être tiré ? Comment se passe le contact avec les personnes, par téléphone et en face à face ?



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