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Passage en force du PS sur la friche Josaphat : un scandaleux court-circuitage de la démocratie


Dans le dossier du projet de PAD Josaphat, le PS bruxellois agit au mépris du processus démocratique et de tous les engagements sur la biodiversité. Aux côté d'autres parlementaires (Gaëtan Van Goidsenhoven, Soetkin Hoessen et Isabelle Pauthier) j'ai interpellé, en séance plénière du Parlement bruxellois le Ministre-Président de la Région sur la manœuvre qu'il est en train d'opérer.


Cette semaine, le PS a en effet donné comme consigne aux conseils d’administration des différents organismes d’intérêt public (OIP) en matière de logements – à savoir la SLRB, le Fonds du logement et CityDev – de voter l’attribution du marché public visant la bétonisation de la friche Josaphat. Concrètement, l'objectif est d'exécuter le projet de PAD... en sortant du cadre du PAD.


Cette démarche du PS bruxellois interpelle car il n'existe pas d'accord au sein du gouvernement pour la bétonisation de cette friche Josaphat, grand espace vert de plus de 18 hectares, désignée comme zone à haute valeur biologique par Bruxelles Environnement. Autrement dit, les socialistes agissent sans majorité sur un dossier particulièrement controversé.


En effet, le projet de PAD Josaphat fait face à d'intenses contestations de la part de l'ensemble des associations environnementales et des comités de quartiers, qui invoquent la très grande richesse biologique du site. Pas moins de 2000 réclamations de citoyens avaient d'ailleurs été introduites dans le cadre de l'enquête publique sur la dernière version du projet de PAD.


Après avoir mis ces éléments en avant dans mon intervention, j'ai interpellé Rudi Vervoort sur la fragilité juridique du passage en force opéré par le PS. Car en sortant du cadre d'un PAD, l' « aménagement » du site Josaphat devrait se faire en introduisant multiples demandes de dérogations et permis, qui ne manqueront pas de faire l’objet de recours. Cette décision risque donc de générer beaucoup de problèmes financiers et juridiques pour les OIP concernées.


Dans sa réponse, Le Ministre-Président de la Région a confirmé que les conseils d'administration de ces organismes avaient voté (ou aillaient le faire) l'attribution du dialogue compétitif en vue de la bétonisation de la friche, mais n'a pas répondu à la question du risque juridique et financier qu'elles encourent.

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