Question d'actualité adressée à Mme Barbara Trachte, Ministre-Présidente du Collège de la Commission communautaire, concernant le décès d’une adolescente suite à un choc toxique.
Naître femme n'est pas une mince affaire. Au-delà du milieu social ou du pays de naissance, nous devons toutes faire face à un certain nombre de phénomènes et de problèmes d'ordre physiologique. Il y a les règles et le syndrome prémenstruel, la responsabilité de la contraception qui, de manière injuste, incombe presque exclusivement à la femme, les conséquences de l'échec de la contraception se traduisant par un avortement ou une grossesse menée à terme. Être une femme peut parfois s'apparenter au parcours du combattant.
Lorsque les méthodes développées et mises à notre disposition pour gérer au mieux ces désagréments se retournent contre nous et qu'au lieu de nous soulager, elles deviennent une menace pour nos vies, il y a de quoi être interpellé à bien des égards. C'est ce qui est arrivé à Maëlle, une jeune fille de dix-sept ans décédée le jeudi 9 janvier pour avoir utilisé un tampon.
Elle connaissait le danger et était doublement vigilante, titrait la Dernière Heure le dimanche suivant. Maëlle connaissait les risques du tampon, qui lui a pourtant coûté la vie. L'autre responsable de cette tragédie, c'est le diagnostic qui a été posé trop tard. L'adolescente a été victime d'un choc toxique lié aux règles.
Ce choc survient lorsqu'une femme est porteuse du staphylocoque doré ou du streptocoque du groupe A et qu'elle utilise des coupes menstruelles ou des tampons. Lorsque ces dispositifs sont laissés un peu trop longtemps, un amas de sang reste dans le vagin et entraîne une prolifération de bactéries, qui se transforment alors en toxines dangereuses pour le corps, qui pénètrent directement dans la circulation sanguine et attaquent les organes.
Les symptômes sont un état de faiblesse, des maux de tête, de la fièvre et des vomissements. Ils ressemblent beaucoup aux symptômes de la grippe et sont donc difficilement décelables. Le diagnostic doit pourtant être posé rapidement si l'on veut éviter des amputations ou la mort. Les tampons et les coupes menstruelles restent des protections hygiéniques très courantes. Une large information sur les dangers qu'ils posent me semble donc indispensable.
Qu'en est-il de la sensibilisation des jeunes filles et des femmes à ce risque ?
Cliquez ici pour lire le compte-rendu complet avec la réponse de la Ministre-Présidente (p 34).