Question orale à Monsieur Bernard Clerfayt, Ministre du Bien-être animal, concernant la vente d'animaux sur les marchés.
Depuis l'entrée en vigueur de la loi du 4 mai 1995 modifiant la loi du 14 août 1986 relative à la protection et au bien-être des animaux, il est interdit de commercialiser des chiens et des chats sur la voie publique ou sur les marchés. Tout le monde reconnaîtra l’importance de cette mesure, mais sa portée pose question. En 24 ans, le législateur n’a vraisemblablement pas jugé bon de l’élargir aux autres espèces animales.
Cette différence de traitement m'interpelle d’autant plus que, dans notre Région, certains marchés communaux sont bel et bien des lieux de commercialisation d’animaux. D’après ce que j’ai pu constater, tout un chacun a la possibilité d’y acheter, par exemple, des lapins, des rongeurs ou encore des oiseaux.
Une visite de ces marchés communaux permet de se rendre compte des conditions de détention et de vente de ces animaux. Ils sont gardés en nombre important dans des espaces exigus, à la merci de conditions météorologiques parfois extrêmes. Beaucoup d’espèces commercialisées sur la voie publique sont des animaux craintifs, particulièrement sensibles au stress. Je m’interroge sur le respect du bien-être animal dans de telles conditions.
L’une des raisons ayant motivé l’interdiction de la vente de chiens et de chats sur la voie publique est la volonté de lutter contre les achats impulsifs. Or, je me demande si ces achats peu réfléchis ne sont pas encore plus fréquents lorsqu’ils concernent des petits animaux tels que des rongeurs. On peut également se demander si les acquéreurs connaissent suffisamment les besoins éthologiques fondamentaux des animaux qu’ils ramènent chez eux.
Dans quelles communes des animaux sont-ils commercialisés sur les marchés ? Les services de Bruxelles Environnement travaillent-ils sur cette question ? Connaît-on, par exemple, le nombre d’animaux concernés ?
Des plaintes ont-elles été déposées pour dénoncer des cas de maltraitance ou de négligence animale sur les marchés ? Quelles sont les suites données à ces plaintes ? Les services d’inspection réalisent-ils des opérations proactives afin de vérifier si le bien-être des animaux vendus sur les marchés est respecté ? Cliquez ici pour lire le compte-rendu complet avec la réponse du Ministre.
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