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Centres de planning familial, tests, tracing... : les aspects santé liés à la crise au 7 mai 2020

Questions posées le 7 mai 2020 au Gouvernement bruxellois dans le cadre d'un débat sur les aspects de santé et d’aide aux personnes de la crise sanitaire liée au Covid-19. Pour lire l'intégralité des échanges, cliquez sur ce lien.

 

J’aimerais tout d’abord poser A) deux questions concernant la situation particulière des maisons de repos et des centres de planning familial, et ensuite B) quelques questions concernant la stratégie de déconfinement.


A) Par rapport à la situation particulière des maisons de repos et des centres de planning familial :


1. Premièrement, en ce qui concerne les maisons de repos, j’aimerais savoir où en est la situation au niveau des dépistages et du matériel de protection. Nous savons que les pensionnaires des maisons de repos ont été les premières victimes et resteront la population qui a été le plus durement touchée par le virus. Est-ce que la situation est désormais sous contrôle ?


2. Deuxièmement, concernant les centres de planning familial, vous nous avez informé d’une baisse de fréquentation de pas moins de 80 %, ce qui est énorme et très alarmant. J’aimerais savoir ce qui explique cette baisse drastique, et si des pistes sont étudiées pour y remédier. Il me semble extrêmement important que l’accès à la contraception et à l’IVG soit maintenus de la manière la plus efficace possible en cette période très compliquée, ainsi que le suivi psychologique qui, même en temps normal devrait à mon avis être renforcé.


B) Ensuite, concernant la stratégie de déconfinement et son application à Bruxelles :


Sans même parler de l’opportunité d’un déconfinement, qui me semble fort rapide, il est clair qu’une stratégie de déconfinement n’est possible que si trois conditions sont rencontrées :


  • premièrement que tout le monde porte un masque,

  • deuxièmement qu’un dépistage généralisé de la population soit possible,

  • et troisièmement qu’une méthode de tracing efficace soit opérationnelle.


1. Concernant les masques


Il est difficile de parler du port du masque sans revenir sur la communication de la ministre fédérale de la santé à ce sujet, qui a été pour le moins inappropriée, pour ne pas dire scandaleuse. En avril, elle affirmait encore que le port du masque n’avait pas de sens scientifiquement. Aujourd’hui, le port du masque est notamment obligatoire dans les transports en commun. On ne peut pas s’attendre des citoyens qu’ils trouvent beaucoup de sens dans les communications officielles. Il me semble irresponsable d’avoir affirmé que les masques sont inutiles pour la seule raison qu’on n’est pas capable d’en distribuer à la population. Et aujourd’hui, on renvoie les gens au travail sans protection sinon celle d’un bout de tissu fait maison, après leur avoir dit que c’était une barrière inefficace au virus.


Il ne fait évidemment aucun doute, depuis le premier jour, que le port du masque par tous est un outil indispensable dans le combat contre le virus. Il faut d’autant plus le rappeler maintenant que l’on se trouve dans la première phase du déconfinement.


J’aimerais donc savoir l’état de distribution de ces masques par les communes à leurs habitants. Le week-end dernier, certaines communes avaient déjà rempli cette mission, d’autres non. Qu’en est-il aujourd’hui ?


2. Concernant le dépistage


Là aussi il s’agit d’un incontournable dans la lutte contre le Covid-19. Si le nombre limité de tests en temps de confinement posait déjà question, il n’est pas possible de procéder au déconfinement de la population sans pouvoir derrière assurer un dépistage suffisant.

De manière très pragmatique, où en sommes-nous dans le dépistage en Région bruxelloise ? Quelle est la capacité de dépistage par jour et combien de tests réalisons-nous effectivement ?


3. Concernant le tracing


Quelle est la procédure de recrutement et a-t-elle déjà commencé ?

On a pu apprendre qu’un call center se chargera de la mission. Je pense que l’on peut fortement regretter que le projet d’application smartphone ait été abandonné. Les pays qui s’en sont bien sorti, comme Singapour, ont utilisé une application. De manière générale, il me semble qu’on devrait également s’inspirer davantage du modèle helvétique, qui prouve très régulièrement son efficacité et qui, lui aussi, a opté pour un tracing à l’aide d’une application Bluetooth.


Enfin, au delà de ces considérations, je pense qu’il est primordial, surtout dans le cadre du déconfinement, de pérenniser certaines pratiques que le covid-19 nous aura obligé à adopter.


Je pense notamment à ce qui est, pour moi et certainement pour beaucoup de personnes, une nouvelle manière de travailler : le télétravail et les visioconférences quand un rassemblement physique n’est pas absolument nécessaire. C’est une mesure qui devrait rentrer dans nos moeurs. En plus d’éviter la propagation de potentiels pathogènes, en salle de réunion ou dans les transports en commun, elle permet de désengorger la ville et d’éviter des déplacements polluants non nécessaires.


Je pense aussi à la relocalisation d’industries de première nécessité, telles que la production de matériel médical et alimentaire. Nous avons appris que la mondialisation peut poser un sérieux problème en cas de crise, et que nous devons travailler sur notre résilience, en tant que pays et en tant que Région.


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