Question orale adressée le 14 décembre 2022 au Ministre bruxellois de l’Environnement, concernant « l'impact de la fête nationale sur le parc du Cinquantenaire ». Pour lire l'intégralité des échanges, cliquez sur ce lien.
Si la date de la fête nationale belge est une donnée invariable, le lieu principal des célébrations peut changer d’année en année.
Ainsi, en 2022, le rendez-vous a été donné au parc du Cinquantenaire pour des concerts, un discours royal ainsi qu’un feu d’artifice en fin de soirée.
Le lendemain, nous avons pu lire dans la presse que près de 60.000 personnes avaient foulé les pelouses du parc pour l’occasion. C’est un chiffre de fréquentation inhabituel pour le site, au point où Bruxelles Environnement a annoncé la réalisation d’une étude concernant l’impact de l’événement sur cet espace vert.
Outre les dégâts que l’équipe de Bruxelles Environnement avait déjà observés sur place au lendemain des festivités, elle se disait également inquiète d’une possible dégradation durable de la végétation en raison du compactage des sols par la foule.
Par ailleurs, j’avais été surprise par la décision d’autoriser et d’organiser un feu d’artifice cette année, après les annulations en 2020 et 2021. De plus en plus, dans ce Parlement et au sein de la société civile, nous rappelons les nombreux dangers, nuisances, et pollutions engendrés par ces déflagrations, et on aurait pu penser que nos décideurs auraient opté pour d’autres formes de célébrations.
En dehors de Bruxelles, nous avions d’ailleurs pu lire qu’une série de communes avaient décidé d’interdire les feux d’artifice, soit pour éviter tout risque d’incendies facilités par la sécheresse, soit dans un but de protection des animaux, puisque ceux-ci subissent tout particulièrement les déflagrations.
Si, en 2022, beaucoup de personnes considèrent que le tir de feux d’artifice n’est jamais une bonne idée, c’est d’autant plus le cas lorsque ces explosions ont lieu au milieu d’un espace vert abritant notamment plusieurs dizaines d’espèces d’oiseaux.
Monsieur le Ministre, mes questions sont les suivantes :
L’agence Bruxelles Environnement a-t-elle déjà clôturé son évaluation des dégâts engendrés par les festivités du 21 juillet au Cinquantenaire ? Si oui, quelles en sont les conclusions ? Influent-elles sur le lieu choisi ou à choisir pour célébrer la fête nationale en 2023 ?
Quelles consignes avaient été données et quelles dispositions avaient été prises en amont par la Région et Bruxelles Environnement en vue de l’organisation des festivités au Cinquantenaire ? Ont-elles été selon vous suffisantes ?
Quelles raisons ont poussé les organisateurs à choisir le parc du Cinquantenaire plutôt qu’un espace non vert ? Sont-elles justifiées selon vous ?
Enfin, quel est l’état des réflexions au sein du Gouvernement concernant la fin de l’organisation de feux d’artifice au profit de spectacles alternatifs ?