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Plusieurs PV et une mise en demeure à l’abattoir d’Anderlecht : « stop à l'opacité des abattoirs »

Alors que la société accorde une attention croissante à la protection animale, les abattoirs restent des lieux opaques, privant les consommateurs d’une réelle connaissance du traitement subi par les animaux. Leur mise à mort est pourtant un acte dont la gravité impose la plus grande transparence. Au Parlement bruxellois, j'ai déposé une proposition demandant un meilleur accès aux caméras de surveillance et la publication des rapports d’inspection réalisés à l’abattoir d’Anderlecht.

Ces dernières années, de nombreuses enquêtes tournées en caméra cachée ont révélé – en Belgique et à l’étranger – les terribles traitements subis par les animaux à l’abattoir : brutalités lors des déchargements, actes de cruauté « gratuite », souffrances lors des égorgements sans étourdissement ou des étourdissements ratés, multiples infractions à la réglementation… Sans ces enregistrements réalisés à la dérobée et dévoilés au grand public, ces maltraitances seraient restées cachées.


Ces témoignages imposent de rendre les abattoirs beaucoup plus transparents. L’abattage d’animaux est aujourd’hui une question éthique largement débattue dans notre société, il faut, à tout le moins, faire un effort de transparence sur cet acte. L’expérience montre que les traitements les plus cruels se déroulent à l’abri des regards. Au Parlement bruxellois, je viens donc de déposer une proposition de résolution visant l’abattoir d’Anderlecht.


Il ne s’agit pas que d’une précaution de principe : cette volonté de transparence se justifie aussi par le fait que plusieurs infractions à la législation sur le bien-être animal ont été commises à Anderlecht. Ces dernières années, la S.A. Abattoir a en effet reçu plusieurs avertissements, ainsi qu’au moins un procès-verbal et une mise en demeure.


Problème : la nature et le suivi de ces multiples infractions ne sont pas connus, puisque les rapports d’inspection vétérinaire ne sont pas rendus publics. En outre, si des caméras de surveillance ont déjà été installées à l’abattoir d’Anderlecht, les enregistrements restent en interne. Le département du bien-être animal de Bruxelles Environnement ne réalise qu’un contrôle une fois tous les deux mois. L’abattoir d’Anderlecht met à mort des animaux tous les jours, à un rythme de 50.000 individus par an. On ne peut pas prétendre prendre au sérieux la condition animale et laisser cette activité se dérouler dans une telle opacité.


Ma proposition présente trois mesures concrètes :

  • Établir une réglementation formelle concernant la vidéosurveillance en abattoir, dans le but que les caméras installées ciblent les animaux vivants à tous les endroits où ils sont manipulés ;

  • Donner l’accès aux enregistrements de ces caméras non seulement au responsable du bien-être des animaux au sein de l'abattoir et aux agents constatateurs, mais également aux membres du Conseil bruxellois du Bien-être animal ;

  • Publier sur le site Internet de Bruxelles Environnement les rapports d’inspection et de contrôle réalisés par les différentes parties qui sont présentes ou inspectent les abattoirs.

Le texte de ma proposition 👇

Proposition de résolution visant la transparence des abattoirs
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