J’ai tout récemment déposé une proposition de résolution demandant au Gouvernement bruxellois d’interdire la détention de cétacés – et donc d’interdire les delphinariums – sur le territoire régional. Bonne nouvelle : avant sa prise en considération par le Parlement bruxellois, le texte peut déjà compter sur le soutien de plusieurs autres députés, de la majorité comme de l’opposition, qui co-signent la proposition : Ingrid Parmentier (Ecolo), Lotte Stoops (Groen), Jonathan de Patoul (Défi), Ariane de Lobkowicz-d'Ursel (Défi), Leila Agic (PS), Gaëtan Van Goidsenhoven (MR) et Gladys Kazadi (cdH). Je souhaite dédier cette proposition de résolution à la mémoire d’Yvon Godefroid, qui nous a quittés plus tôt cette année, au terme d’une vie consacrée à la défense des cétacés et de la vie sauvage (voir son site internet : www.dauphinlibre.be). Yvon m’avait d’ailleurs offert ses précieux conseils lors de la rédaction de ce texte.
Depuis plusieurs années, les delphinariums sont sous les feu des critiques en raison des conditions de vie qu’ils réservent aux cétacés. Les capacités cognitives des cétacés sont impressionnantes, on s’en rend compte grâce aux travaux en éthologie. Ce sont des animaux qui ont des besoins comportementaux importants. Dans la nature, un dauphin libre peut parcourir une distance de 100 kilomètres en un seul jour. Ils développent également des liens familiaux profonds. Les delphinariums les privent de tous ces besoins. Ce sont de petits bassins en béton de quelques dizaines de mètres de long, dans lesquels les animaux sont enfermés toute leur vie, loin de leurs proches. En captivité, ils souffrent de graves problèmes de santé et de stress.
Si aucun cétacé n’est actuellement présent sur le territoire de la Région, leur détention y reste néanmoins possible légalement. Or, depuis quelques années, des bruits de couloir circulent à propos d’un possible projet de mise en place d’un delphinarium à Bruxelles. L'objectif de la résolution est d'empêcher toute implantation future d'un delphinarium à Bruxelles, comme cela a déjà été fait en Wallonie et dans d’autres pays comme l’Inde, le Chili et le Costa Rica, qui ont légiféré dans ce sens. Dans le même temps, cela enverrait un signal vers les régions et États qui possèdent encore des delphinariums en activité.
Il faudra attendre la rentrée parlementaire pour une prise en considération et un examen de la proposition de résolution. Mais plusieurs députés bruxellois, tant de la majorité que de l’opposition, ont d’ores et déjà indiqué qu’ils soutiennent le texte par leur co-signature : c’est le cas d’Ingrid Parmentier (Ecolo), de Lotte Stoops (Groen), de Jonathan de Patoul (Défi), d’Ariane de Lobkowicz-d'Ursel (Défi), de Leila Agic (PS), de Gaëtan Van Goidsenhoven (MR) et de Gladys Kazadi (cdH).
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