Questions posées dans le cadre d'un débat en commission de l'Égalité des chances et des Droits des femmes le 30 avril 2020. Pour lire l'intégralité des échanges, cliquez sur ce lien.
Le coronavirus aura eu un impact négatif sur tous, à des degrés très variés. Comme toujours en temps de crise, les premières victimes sont les personnes précarisées et, parmi ces personnes, les femmes le sont encore davantage.
La problématique des violences faites aux femmes était déjà très prégnante avant la crise du coronavirus. Ces violences ont logiquement drastiquement augmenté dans le contexte du confinement. C'était un point de la discussion lors de la réunion du Parlement francophone bruxellois (PFB), mais il me semble d'autant plus pertinent d'en parler lors de la commission de l'égalité des chances et des droits des femmes. J'aimerais avoir des informations sur l'évolution de la situation et les suites données aux plaintes, notamment celles qui parviennent sur le numéro 0800 30 030.
Je rejoins mes collègues sur la question de savoir s'il serait possible d'ouvrir un numéro accessible par sms. Effectivement, dans ce genre de situation, un message écrit serait certainement plus pratique qu'un appel.
Face à la saturation des maisons d'accueil et des refuges pour les femmes dans le besoin, j'avais une question concernant la capacité d'accueil de 50 places dans l'hôtel réquisitionné. Cependant, j'ai reçu hier une réponse indiquant que 19 places étaient prises sur les 50. Il ne serait donc pas prévu d'augmenter la capacité.
Plus généralement, je pense que la Région bruxelloise devra beaucoup s'inspirer du modèle espagnol en matière de lutte contre les violences faites aux femmes. Le pays s'est donné les moyens pour la mise en place d'une réelle protection policière individualisée des victimes, ainsi que d'un système précis de suivi informatique. Avec la même ambition, nous pourrions ainsi éviter cette situation qui me semble illogique, où ce sont les victimes de violence qui doivent trouver refuge ailleurs que chez elles.
Concernant les familles monoparentales, une aide est-elle prévue dans le cadre de l'accompagnement au déconfinement ? La Cocof et la Cocom soutiennent le milieu associatif, mais on peut craindre que ce ne soit pas suffisant, surtout dans les mois qui viennent. D'autres groupes ont formulé des propositions pour les familles monoparentales précarisées. Je ne vais pas les répéter, mais je me joins à ces demandes qui me semblent être sensées.
Concernant les centres de planning familial, le ministre Maron avait indiqué en commission de la santé qu'une baisse significative de la fréquentation avait été enregistrée. Hier, nous avons appris qu'il s'agirait d'une baisse de 80 %, ce qui est vraiment très inquiétant. Connaissez-vous les causes de cette baisse ? Des pistes sont-elles étudiées pour y remédier ? En cette période, on peut imaginer que les besoins des femmes ne manquent pas, au contraire. Le libre accès à la contraception et à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) est une priorité.